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" Narcissus’s thoughts were far more occupied with Goldmund than Goldmund imagined. He wanted the bright boy as a friend. He sensed in him his opposite, his complement; he would have liked to adopt, lead, enlighten, strengthen, and bring him to bloom. But he held himself back, for many reasons, almost all of them conscious. Most of all, he felt tied and hemmed in by his distaste for teachers or monks who, all too frequently, fell in love with a pupil or a novice. Often enough, he had felt with repulsion the desiring eyes of older men upon him, had met their enticements and cajoleries with wordless rebuttal. He understood them better now that he knew the temptation to love the charming boy, to make him laugh, to run a caressing hand through his blond hair. But he would never do that, never. "
― Hermann Hesse , Narcissus and Goldmund
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" Hij herinnerde zich dat hij lang geleden ook eens op een morgen zoals nu hier had rondgehangen, de vissen bewonderd had en medelijden met ze gevoeld, hij was toen erg somber geweest; sindsdien was er veel tijd voorbijgegaan, en een massa water door de rivier gestroomd. Hij had toen erg in de put gezeten, dat wist hij nog wel, maar waarom hij zo in de put gezeten had, dat wist hij niet meer. Zo zag je maar weer: ook droevige dingen gingen voorbij, ook pijn en wanhoop gingen voorbij, ze waren maar tijdelijk, net als plezierige dingen, zij verbleekten, verloren hun diepgang en waarde, en ten slotte kwam er een tijd, dat je er met de beste wil van de wereld niet meer achter komen kon wat het geweest was, dat je ooit zo'n pijn had gedaan. Ook pijn raakte uitgebloeid en verwelkt. "
― Hermann Hesse , Narcissus and Goldmund
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" - Nepavydėk man, Auksaburni. Nėra tos ramybės, kurią tu įsivaizduoji. Ramybės esama, tai tiesa, tačiau ne tokios, kuri nuolat glūdėtų mumyse ir neapleistų. Yra tiktai tokia, dėl kurios nuolatos be perstogės kauniesi ir diena po dienos turi išsikovoti. Tu nematai manęs kaunantis, tu nežinai mano kovų studijų metu, tu nežinai mano kovų maldos celėje. Ir gerai, kad nežinai. Tu tik matai, kad aš mažiau priklausomas nuo nuotaikų, ir laikai tai ramybe. Tačiau tai kova, kova ir aukojimasis kaip kiekviename tikrame gyvenime, kaip ir tavajame. "
― Hermann Hesse , Narcissus and Goldmund
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" [...] Les natures du genre de la tienne, les hommes doués de sens délicats, ceux qui ont de l'âme, les poètes, ceux pour qui toute la vie est amour nous sont presque toujours supérieurs, à nous, chez qui domine l'intellect. Vous êtes, par votre origine, du côté de la mère. Vous vivez dans la plénitude de l'être. La force de l'amour, la capacité de vivre intensément les choses est votre lot. Nous autres, hommes d'intellect, bien que nous ayons l'air souvent de vous diriger et de vous gouverner, nous ne vivons pas dans l'intégrité de l'être, nous vivons dans les abstractions. A vous la plénitude de la vie, le suc des fruits, à vous le jardin de l'amour, le beau pays de l'art. Vous êtes chez vous sur terre, nous dans le monde des idées. Vous courez le risque de sombrer dans la sensualité, nous d'étouffer dans le vide. Tu es artiste, je suis penseur. Tu dors sur le cœur d'une mère, je veille dans le désert. Moi, c'est le soleil qui m'éclaire, pour toi brillent la lune et les étoiles. Ce sont des jeunes filles qui hantent tes rêves; moi, ce sont mes écoliers... (p. 54-55) "
― Hermann Hesse , Narcissus and Goldmund
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" Ecoute : l'intellectuel essaie de connaître et de représenter au moyen de la logique l'essence du monde. Il sait que notre intelligence et son instrument, la logique, sont des outils imparfaits - tout comme un artiste sensé n'ignore pas que son pinceau ou son ciseau ne pourront jamais exprimer parfaitement la splendeur d'un ange ou d'un saint. Pourtant tous deux essaient, le penseur comme l'artiste, chacun à sa manière. Ils ne peuvent pas faire autrement, ils n'en ont pas le droit. Car un être humain s'acquitte de sa tâche la plus haute, la plus normale, en cherchant à mettre en valeur les dons qu'il a reçus de la nature. [...] Nous autres, nous sommes changeants, en devenir, nous sommes un ensemble de possibles, il n'y a pas pour nous de perfection, pas d'être absolu. Mais là où nous passons de la puissance à l'acte, de la possibilité à la réalisation, nous avons part à l'être véritable, nous nous rapprochons d'un pas du divin et de la perfection. Se réaliser, c'est cela. (p. 309-310) "
― Hermann Hesse , Narcissus and Goldmund
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" Se plamadise cu incetul, intre ei, alaturi de limbajul ratiunii, si un limbaj al sufletului si al semnelor, la fel cum intre doua asezari omenesti se poate dura un drum larg, pe care trec carutele si calaretii, insa alaturi de el mai apar numeroase alte fagasuri laturalnice, de joaca sau de taina; drumeaguri ale copiilor, poteci pentru indragostiti, poteci abia luate in seama ale cainilor si pisicilor. "
― Hermann Hesse , Narcissus and Goldmund