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" victor hugo, Les Contemplations, Mors
Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ.
Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant,
Noir squelette laissant passer le crépuscule.
Dans l'ombre où l'on dirait que tout tremble et recule,
L'homme suivait des yeux les lueurs de la faulx.
Et les triomphateurs sous les arcs triomphaux
Tombaient ; elle changeait en désert Babylone,
Le trône en échafaud et l'échafaud en trône,
Les roses en fumier, les enfants en oiseaux,
L'or en cendre, et les yeux des mères en ruisseaux.
Et les femmes criaient : - Rends-nous ce petit être.
Pour le faire mourir, pourquoi l'avoir fait naître ? -
Ce n'était qu'un sanglot sur terre, en haut, en bas ;
Des mains aux doigts osseux sortaient des noirs grabats ;
Un vent froid bruissait dans les linceuls sans nombre ;
Les peuples éperdus semblaient sous la faulx sombre
Un troupeau frissonnant qui dans l'ombre s'enfuit ;
Tout était sous ses pieds deuil, épouvante et nuit.
Derrière elle, le front baigné de douces flammes,
Un ange souriant portait la gerbe d'âmes. "
― Victor Hugo
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" Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu’il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison ; car, à moins qu'il n’apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d’esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l’eau le sucre. Il n’est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant. Écoute bien ce que je te dis : dirige tes talons en arrière et non en avant. "
― Comte de Lautréamont , Les Chants de Maldoror
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" Nou, Stanley Donne legde ons uit dat alle godsdiensten ter wereld, occulte broederschappen, alle mystici en sjamanen, of het nu Rozenkruisers, Ridders van de Ronde Tafel, Egyptische hogepriesters, Tibetaanse boeddhistishce monniken, Zuid-Amerikaanse naguals, Indiase yogi's, Keltische druïden of discipelen van Jezus waren, allemaal hetzelfde doel nastreefden, namelijk om het bewustzijn van het individu dusdanig te vergroten en te verheffen dat hij of zij uiteindelijk tot een kosmisch bewustzijn komt en toetreedt tot hogere dimensies. "
― ,
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" As a fantasist, I well understand the power of escapism, particularly as relates to romance. But when so many stories aimed at the same audience all trumpet the same message – And Lo! There shall be Two Hot Boys, one of them your Heart’s Intended, the other a vain Pretender who is also hot and with whom you shall have guilty makeouts before settling down with your One True Love – I am inclined to stop viewing the situation as benign and start wondering why, for instance, the heroines in these stories are only ever given a powerful, magical destiny of great importance to the entire world so long as fulfilling it requires male protection, guidance and companionship, and which comes to an end just as soon as they settle their inevitable differences with said swain and start kissing.
I mean to invoke is something of the danger of mob rule, only applied to narrative and culture. Viz: that the comparative harmlessness of individuals does not prevent them from causing harm en masse. Take any one story with the structure mentioned above, and by itself, there’s no problem. But past a certain point, the numbers begin to tell – and that poses a tricky question. In the case of actual mobs, you’ll frequently find a ringleader, or at least a core set of agitators: belligerent louts who stir up feeling well beyond their ability to contain it. In the case of novels, however, things aren’t so clear cut. Authors tell the stories they want to tell, and even if a number of them choose to write a certain kind of narrative either in isolation or inspired by their fellows, holding any one of them accountable for the total outcome would be like trying to blame an avalanche on a single snowflake. Certainly, we may point at those with the greatest (arguable) influence or expostulate about creative domino effects, but as with the drop that breaks the levee, it is impossible to try and isolate the point at which a cluster of stories became a culture of stories – or, for that matter, to hold one particular narrative accountable for the whole. "
― Foz Meadows
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" Context is everything in both narrative and real life, and while the accusation is never that these creators deliberately set out to discriminate against gay and female characters, the unavoidable implication is that they should have known better than to add to the sum total of those stories which, en masse, do exactly that. And if the listmakers can identify the trend so thoroughly – if, despite all the individual qualifications, protests and contextualisations of the authors, these problems can still be said to exist – then the onus, however disconnected from the work of any one individual, nonetheless falls to those individuals, in their role as cultural creators, to acknowledge the problem; to do better next time; perhaps even to apologise. This last is a particular sticking point. By and large, human beings tend not to volunteer apologies for things they perceive to be the fault of other people, for the simple reason that apology connotes guilt, and how can we feel guilty – or rather, why should we – if we’re not the ones at fault? But while we might argue over who broke a vase, the vase itself is still broken, and will remain so, its shards ground into the carpet, until
someone decides to clean it up.
Blog Post: Love Team Freezer "
― Foz Meadows
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" Face au questionnement sur l'existence de Dieu, se présentent trois types d'individus honnêtes, le croyant qui dit: «Je ne sais pas mais je crois que oui», l'athée qui dit: «Je ne sais pas mais je crois que non», l'indifférent qui dit : «Je ne sais pas et je m'en moque.»
L'escroquerie commence chez celui qui clame: «Je sais !» Qu'il affirme : «Je sais que Dieu existe» ou «Je sais que Dieu n'existe pas», il outrepasse les pouvoirs de la raison, il vire à l'intégrisme ...
En notre siècle où, comme jadis, on tue au nom de Dieu, il importe de ne pas amalgamer les croyants et les imposteurs : les amis de Dieu restent ceux qui le cherchent, pas ceux qui parlent à Sa place en prétendant L'avoir trouvé. "
― Éric-Emmanuel Schmitt , ليلة النار
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" Mesa, adorno de marfil, arcoíris, cebolla, peinado, molusco, Sabbat, violencia, cutícula, melodrama, cuneta, miel, pañuelo... Nada la conmovía. (...) Nada conseguía ser más de lo que era en realidad. Eran solo cosas, prisioneras de su propia esencia. "
― Jonathan Safran Foer , Everything Is Illuminated
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" Toutes les erreurs de la critique commises à mon égard, à mes débuts, furent qu'elle ne vit pas qu'il ne fallait rien définir, rien comprendre, rien limiter, rien préciser, parce que tout ce qui est sincèrement et docilement nouveau - comme le beau d'ailleurs, porte sa signification en soi-même. La désignation par un titre mis à mes dessins est quelquefois de trop, pour ainsi dire. Le titre n'y est justifié que lorsqu'il est vague, indéterminé, et visant même confusément à l'équivoque. Mes dessins inspirent et ne se définissent pas. Ils ne déterminent rien. Ils nous placent, ainsi que la musique, dans le monde ambigu de l'indéterminé. Ils sont une sorte de métaphore. "
― Odilon Redon ,
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" La historia no ha cambiado. Hace mil anos ellos eran los duenos del mundo. Hoy en dia lo siguen siendo. Claro, lo tienen que compartir con los grandes magnates de la tierra, esos que controlan el petroleo, las drogas, la tecnologia y por supuesto la television y la radio. La Iglesia domina los miedos y la promesa de la salvacion; las grandes empresas tambien manipulan los miedos y los paliativos para estos: la satisfaccion de las necesidades basicas - y las no tan basicas que hoy en dia parecen primordiales: carro, casa, belleza y entretenimiento - , una via directa al consimismo. Ambos en busca de lo mismo, la minipulacion del pueblo que los lleva a la gallina de los huevos de oro: el dinero de las masas. No es causalidad que la gente no quiera pensar. La Iglesia se encargo por siglos de esto, evitando la lectura de cualquier cosa que no fuese su religion. Desde Aristoteles, Ovidio, Pitagoras, Platon, Socrates, Antistenes, Heraclito, hasta Voltaire, Huxley, Hesse, Sade, Maquiavelo, Rousseau, Nietzsche, Dumas, entre otros, fueron censurados. "
― , Cóatl: el misterio de la serpiente