1
" Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. "
― Alfred de Musset , On ne badine pas avec l'amour
3
" All men are liars, inconstant, hollow, talkative, hypocrites, proud and cowards, contemptible and sensual; all woman are perfidious, artificial, vain, curious and depraved; the world is nothing but a bottomless sewer where the most shapeless seals crawl and wriggle on mountains of muck; but there one single thing in this world, saint and sublime, it’s the union of these two beings so imperfect and dreadful. We are often deceived in love, often wounded and often miserable; but we love, and when we are on of the verge of the grave, we look back, and we say: I often suffered, I erred sometimes: but I loved. It is me who lived and not a factitious being created by my pride and my boredom. "
― Alfred de Musset , On ne badine pas avec l'amour
7
" Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera de ces récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. "
― Alfred de Musset , On ne badine pas avec l'amour