21
" L’uomo ormai è succube dell’economia. Tutta la sua vita è determinata dall’economia. Questa, secondo me, sarà la grande battaglia del futuro: la battaglia contro l’economia che domina le nostre vite, la battaglia per il ritorno a una forma di spiritualità – che puoi chiamare anche religiosità – a cui la gente possa ricorrere. Perché è una costante della storia umana, questo voler sapere cosa ci sei a fare al mondo. Occorrono nuovi modelli di sviluppo. Non solo crescita, ma parsimonia. Vedi, Folco, io dico che bisogna liberarsi dei desideri. Ma proprio per il perverso sistema del consumismo la nostra vita è tutta centrata su giochi, sport, mangiare, piaceri. Il problema è uscire da questo circolo vizioso: una cosa dopo l’altra dopo l’altra. Porca miseria, questo ti impone dei comportamenti che sono assolutamente assurdi. Tu non vuoi certe cose ma il sistema del consumismo ti convince, ti seduce a volerle. Tutta la tua vita dipende da quel meccanismo. Se invece cominci a non parteciparvi resistendo, digiunando, allora è come se usassi la non violenza contro la violenza. La violenza che ci fa alla fine? Mica te la possono cacciare in gola, la roba! "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" L'éducation devrait commencer par enseigner la valeur de la non-violence, qui, du reste, est liée à des tas de domaines : au fait d'être végétarien, de respecter le monde, à l'idée que cette terre, on ne nous l'a pas donnée, qu'elle appartient à tout un chacun et qu'on ne peut impunément se mettre à couper et à creuser n'importe où. Le problème, c'est que, d'après moi, tout le système est fait de telle sorte que l'homme, sans même s'en rendre compte, commence dès son plus jeune âge à se fondre dans une mentalité qui lui interdit de penser autrement. On aboutit à une situation dans laquelle on n'a même plus besoin de dictature, désormais, car il y a la dictature de l'école, de la télévision, de ce qu'on nous enseigne. Si on éteint la télévision, on devient un homme libre.
La liberté. Elle n'existe plus. Je ne cesse de le répéter : nous n'avons jamais été aussi peu libres, malgré cette énorme liberté apparente d'acheter, de baiser, de choisir entre différentes sortes de dentifrices, entre quarante mille voitures, entre tous ces téléphones portables qui font aussi des photos. Il n'y a plus la liberté d'être soi-même. Car tout est déjà prévu, tout est déjà mis sur des rails, et il n'est pas facile d'en sortir, car cela crée des conflits. Combien de gens sont rejetés par le système, sont marginalisés parce qu'ils ne rentrent pas dans le monde ? Ah, s'ils faisaient autre chose, au contraire ! Mais il n'y a rien d'autre à faire, il n'y a que cette poussée vers le marché. (p. 458) "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" L'économie est devenue le succube de l'homme. Toute notre vie est déterminée par l'économie. Je pense que la grande bataille de notre avenir sera la bataille contre l'économie qui domine nos vies, la bataille pour le retour à une forme de spiritualité - qu'on peut appeler religiosité, si l'on veut - à laquelle on puisse s'adresser. Car c'est une constante dans l'histoire de l'humanité, ce désir de savoir ce qu'on est venu faire sur Terre.
Il nous faut de nouveaux modèles de développement. Pas seulement la croissance, mais également la parcimonie. Tu vois, Folco, je dis, moi, qu'il faut se libérer des désirs. Mais, précisément à cause du système pervers de notre société de consommation, notre vie est entièrement axée autour des jeux, du sport, de la nourriture, des plaisirs. La question est de savoir comment sortir de ce cercle vicieux : petit à petit, l'oiseau fait son nid. Mais, putain, ce système nous impose des comportements qui sont complètement absurdes. On ne veut pas certaines choses, mais le système de la société de consommation nous séduit et nous convainc de désirer ces choses-là. Toute notre vie dépend de ce mécanisme. Il suffit pourtant de décider de ne pas participer à ce système en résistant, en jeûnant ; alors, c'est comme si on utilisait la non-violence contre la violence. Finalement, à quoi bon toute cette violence ? Ils ne vont tout de même pas nous les enfourner dans la gueule, leurs trucs !
Ce qu'il faut, c'est un effort spirituel profond, une réflexion profonde, un réveil profond. Ce qui, du reste, a quelque chose à voir avec la vérité, dont plus personne ne se soucie. Et là, une fois de plus, Gandhi était extraordinaire. Il cherchait la vérité, ce qui est derrière tout. "Avant, je croyais que Dieu était la vérité. Maintenant, je dirais que la vérité est Dieu." (p. 459-460) "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" FOLCO: Ci sono moltissimi stimoli oggi per cui la mente non è mai in pace. Dal rumore della televisione, alla radio in macchina, al telefono che squilla, alla scritta pubblicitaria sull’autobus che ti passa davanti. Non riesci a fare pensieri lunghi. Fai pensieri corti. I pensieri sono corti perché le interruzioni sono frequentissime. TIZIANO: Giustissimo. I pensieri sono corti come uno spot televisivo. E il silenzio non esiste più. FOLCO: Quando lavoravo a Calcutta, Madre Teresa mi ha dato quella che chiamava la sua «carta da visita» su cui c’era scritto «Il frutto del silenzio è la preghiera». Incominci col silenzio. Il silenzio, secondo lei, porta alla preghiera, la preghiera alla fede, la fede all’amore, l’amore all’azione. Ma l’inizio dell’intero processo è il silenzio. Se uno si chiedeva «Come incomincio la mia trasformazione?» lei dava una risposta ben chiara: la incominci col silenzio. "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" Tu sais, le moment révolutionnaire - j'ai essayé de l'expliquer de différentes manières - est un moment exaltant parce que c'est quelque chose de nouveau pour lequel on peut s'engager. Je l'ai dit de la façon la plus simple que j'aie pu trouver : "La révolution est comme un enfant : il est tout mignon quand il naît, mais il est possible que, dix ans plus tard, il devienne con, bossu et méchant." De la même manière, quand elle naît, la Révolution est fascinante, car elle promet la nouveauté. Imagine : si aujourd'hui, en Italie, arrivait un Savonarole, ou une Jeanne d'Arc disant : "Allez, renonçons à tout, mangeons deux fois moins !", les gens n'hésiteraient pas une seconde, Folco. Un jeune sur deux aujourd'hui serait heureux de jeter son téléphone portable dans le lac pour avoir quelque chose de mieux. Mais, plus tard, on se rendrait compte que le portable était utile, que le lac est pollué... Ainsi va la vie... (p. 255) "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" Folco : Les révolutions ne servent à rien ?
Tiziano : C’est là que j’ai franchi le pas jusqu’à la seule révolution qui serve à quelque chose, celle qui se vit à l’intérieur de soi. Les autres révolutions, on les voit. Les autres se répètent, elles se répètent de manière constante, parce que, tout au fond, il y a la nature de l’homme. Et si l’homme ne change pas, si l’homme ne fait pas ce saut qualitatif, si l’homme ne renonce pas à la violence, au désir de dominer la matière, au profit et à l’intérêt, tout se répète, tout se répète, tout se répète. (p. 262) "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" Debo decir con toda sinceridad que siempre he despreciado a los anglosajones que afirmaban ser objetivos. ¡Pamplinas! Yo no he dicho nunca que soy un periodista objetivo porque no lo soy. Porque nadie lo es, y los que afirman serlo son falsos e hipócritas. ¿Cómo puedes ser objetivo? No lo eres nunca. Porque, como nos enseña Kurosawa en la película Rashomon, la misma historia vista por seis personas distintas son seis historias distintas. Porque la manera en que miras un episodio, los detalles en los que te fijas, los olores que percibes son tu elección personal, que influye muchísimo en tu juicio. Además, ¿por qué debo decir que soy objetivo? ¿Qué valor tiene esa objetividad? Está bien que el lector sepa que no eres objetivo. Que eso es lo que tú piensas. El primer libro que escribí, Pelle di leopardo, es muy personal, está lleno de opiniones, lleno de emociones, de sensaciones sobre la guerra. Los hechos están, pero los otros hechos son mis emociones. En Vietnam quieres que el Vietcong gane la guerra. Estás a favor del Vietcong y en contra de los norteamericanos. Es mucho más honrado decir que eres muy subjetivo y explicar tu subjetividad que afirmar que eres objetivo y no serlo nunca. "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" TIZIANO : Le modèle occidental a désormais été accepté par tous. Il est arrivé jusqu'en Chine, en Asie du Sud-Est, à Singapour, dans toute l'Indochine ; seul le Laos survit en quelque sorte. C'est le thème sur lequel je reviens sans cesse dans "Un devin m'a dit" : le joyeux suicide des pays d'Asie décidés à suivre un modèle de développement de type occidental, et prêts à renoncer à leur propre modèle de développement.
FOLCO : Pourquoi ?
TIZIANO : C'est simple. Parce qu'ils pensent que c'est le seul moyen. Nous leur avons vendu le christianisme, le colonialisme, toutes ces salades ; et, pour finir, nous leur avons vendu l'idée selon laquelle il ne peut y avoir qu'un seul type de modernité, la nôtre. Alors, ce modèle s'est exporté grâce aux moyens de communication de masse comme la télévision, et il s'est imposé dans toute l'Asie. (p. 300-301) "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" La ragione sragiona. È arrivata al limite di se stessa, non ti puoi più fidare della ragione. Pensa cosa vuol dire «capire». Pensaci bene! Non capisci con la ragione. C’è un capire della ragione che rimane in superficie. È soltanto quando fai l’esperienza tu – intima, intuitiva – di quel capire, che capisci davvero. FOLCO: Come, per esempio? TIZIANO: In tutte le cose. Come capisci i tuoi rapporti umani, il tuo posto nella vita e nella società? Capisci dove stai con la ragione, ma non capisci. La vera comprensione è quella che va al di là della ragione e che si fonda sull’istinto, sul cuore. Questo cuore noi ce lo siamo dimenticati. Lo prendiamo per una roba che levi, che rimetti, che sostituisci con una pompa. Invece è uno strumento incredibile di comprensione. "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" FOLCO: Non servono le rivoluzioni? TIZIANO: E da qui il mio passo verso l’unica rivoluzione che serve, quella dentro di te. Le altre le vedi. Le altre si ripetono, si ripetono in maniera costante, perché al fondo c’è la natura dell’uomo. E se l’uomo non cambia, se l’uomo non fa questo salto di qualità, se l’uomo non rinuncia alla violenza, al dominio della materia, al profitto, all’interesse, tutto si ripete, si ripete, si ripete. "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" l’unica rivoluzione che serve, quella dentro di te. Le altre le vedi. Le altre si ripetono, si ripetono in maniera costante, perché al fondo c’è la natura dell’uomo. E se l’uomo non cambia, se l’uomo non fa questo salto di qualità, se l’uomo non rinuncia alla violenza, al dominio della materia, al profitto, all’interesse, tutto si ripete, si ripete, si ripete. "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio