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" L'unica rivoluzione che serve, [è] quella dentro di te. Le altre le vedi. Le altre si ripetono, si ripetono in maniera costante, perché al fondo c'è la natura dell'uomo. E se l'uomo non cambia, se l'uomo non fa questo salto di qualità, se l'uomo non rinuncia alla violenza, al dominio della materia, al profitto, all'interesse, tutto si ripete, si ripete, si ripete. "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" Una strada c'è nella vita, e la cosa buffa è che te ne accorgi solo quando è finita. Ti volti indietro e dici «Oh, ma guarda, c'è un filo!». Quando vivi, non lo vedi, il filo, eppure c'è. Perché tutte le decisioni che prendi, tutte le scelte che fai sono determinate, tu credi, dal tuo libero arbitrio, ma anche questa è una balla. Sono determinate da qualcosa dentro di te che innanzitutto è il tuo istinto. "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" Weißt Du, Folco, es gibt Dinge, Ereignisse, Worte, die dich streifen, ohne dir etwas zu sagen. Später aber, in einer anderen Situation, kann genau das gleiche Wort womäglich dein ganzes Leben verändern. Aber wie unsere geliebten Inder sagen: ist der Schüler bereit, erscheint der Meister. "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" Et c'est alors que j'ai eu cette autre belle vision, une vision qui me plaisait : la vie ne s'arrête jamais. On peut lancer du napalm, on peut lancer du sel, on peut tuer tout le monde. Pendant un certain temps, on ne voit rien. Puis, paf ! une petite plante sort de terre, un marché réapparaît, deux personnes font l'amour, et la vie reprend son cours, avec cette avidité de vivre qui fait partie de la vie ! On sentait combien la présence de la vie était forte, vraiment forte. (p. 193) "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio
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" FOLCO : "Socialisme" et "communisme" sont devenus presque des gros mots. Quelle est l'essence de ce rêve à laquelle on pourrait s'identifier, au lieu de le repousser sans même y réfléchir ?
TIZIANO : L'idée du socialisme était simple : créer une société dans laquelle il n'y aurait pas de patrons pour contrôler les moyens de production, moyens avec lesquels ils réduisent le peuple en esclavage; Si tu as une usine et que tu en es le patron absolu, tu peux licencier et embaucher à ta guise, tu peu même embaucher des enfants de douze ans et les faire travailler. Il est clair que tu engranges un profit énorme, qui n'est pas dû uniquement à ton travail, mais également au travail de ces personnes-là. Alors, si les travailleurs participent déjà à l'effort de production, pourquoi ne pas les laisser coposséder l'usine ?
La société est pleine d'injustices. On regarde autour de soi et on se dit : mais comment, il n'est pas possible de résoudre ces injustices ?
Je m'explique. Quelqu'un a une entreprise agricole en amont d'un fleuve avec beaucoup d'eau. Il peut construire une digue pour empêcher que l'eau aille jusqu'au paysan dans la vallée, mais ce n'est pas juste. Ne peut-il pas, au contraire, trouver un accord pour que toute cette eau arrive également chez celui qui se trouve en bas ? Le socialisme, c'est l'idée d'une société dans laquelle personne n'exploite le travail de l'autre. Chacun fait son devoir et, de tout ce qui a été fait en commun, chacun prend ce dont il a besoin. Cela signifie qu'il vit en fonction de ce dont il a besoin, qu'il n'accumule pas, car l'accumulation enlève quelque chose aux autres et ne sert à rien. Regarde, aujourd'hui, tous ces gens richissimes, même en Italie ! Toute cette accumulation, à quoi sert-elle ? Elle sert aux gens riches. Elle leur sert à se construire un yacht, une gigantesque villa à la mer. Souvent, tout cet argent n'est même pas recyclé dans le système qui produit du travail. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est de là qu'est née l'idée du socialisme.
FOLCO : Et le communisme ? Quelle est la différence entre le socialisme et le communisme ?
TIZIANO : Le communisme a essayé d'institutionnaliser l'aspiration socialiste, en créant - on croit toujours que c'est la solution - des institutions et des organismes de contrôle. Dès cet instant, le socialisme a disparu, parce que le socialisme a un fond anarchiste. Lorsqu'on commence à mettre en place une police qui contrôle combien de pain tu manges, qui oblige tout le monde à aller au travail à huit heures, et qui envoie au goulag ceux qui n'y vont pas, alors c'est fini. (p. 383-384) "
― Tiziano Terzani , La fine è il mio inizio