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Theosophy: History of a Pseudo-Religion QUOTES

3 " Must this be seen as a sign of the times? Whatever the case and without venturing the least prediction, it is quite difficult in the presence of all these things not to recall the words of the Gospel: "For false Christs and false prophets will arise and show great signs and wonders, so as to lead astray, if possible, even the elect .’ [7] Assuredly, we are not yet there; the false Messiahs we have seen until now have offered wonders of a very inferior quality, and those who have followed them were probably not very difficult to seduce, but who knows what the future holds in store? If one reflects that these false Messiahs have never been anything but more or less unconscious instruments in the hands of those who have raised them up, and if one looks at the series of attempts made by the Theosophists, one is led to think that these are no more than trials, experiments which will be renewed in various forms until success is achieved . [8] In the meantime, these efforts always have the result of troubling some minds. We do not believe moreover that the Theosophists, any more than the occultists and the spiritists, have the strength to succeed in such an enterprise by themselves. But behind all these movements is there not something more fearsome, of which their leaders perhaps do not themselves know, and of which they are in their own turn merely the instruments? We merely raise this last question without seeking to resolve it here, for to do so, we would have to raise extremely complex considerations that would lead us far beyond the limits we have set ourselves for the present study.

7 . Matt. 24:24.

8. Krishnamurti’s vain efforts to escape his role as Messiah (see P190, 023) clearly show that he is only an instrument— and we would readily say a victim— of undertakings in which his personal will counts for nothing. The present development of Theosophist messianism, which moreover does not seem to make as much noise in the ‘outer world’ as it would like, therefore does not modify what we wrote before the latest events. It must be added that even if the leaders of Theosophy now consider that there is more than a simple attempt, it might very well be that for others their movement is itself only one of multiple elements which must converge to prepare for the realization of a plan which is much more vast and complex. "

René Guénon , Theosophy: History of a Pseudo-Religion

5 " Outre les différentes formes de propagande dont il a été question dans ce chapitre, il faut encore en mentionner une autre qui semble tout à fait spéciale au théosophisme et à quelques sectes américaines qui lui sont plus ou moins apparentées : c’est ce qu’on appelle la « propagande mentale ». Voici comment Mme Besant explique ce qu’il faut entendre par là : « Un groupe d’hommes qui ont des convictions communes, un groupe de théosophes, par exemple, peuvent contribuer dans une large mesure à répandre les idées théosophiques dans leur entourage immédiat, s’ils s’entendent pour consacrer, en même temps, dix minutes par jour à la méditation de quelque enseignement théosophique. Il n’est pas nécessaire que leurs personnes soient réunies en un même lieu, pourvu que leurs esprits soient unis. Supposons un petit groupe ayant décidé de méditer sur la réincarnation dix minutes par jour, à une heure convenue, pendant trois ou six mois. Des formes-pensées très puissantes viendraient assaillir en foule la région choisie, et l’idée de réincarnation pénétrerait dans un nombre considérable d’esprits. On s’informerait, on chercherait des livres sur le sujet, et une conférence sur la question, après une préparation de ce genre, attirerait un public très avide d’informations et très intéressé à l’avance. Un progrès hors de proportion avec les moyens physiques employés se réalise partout où des hommes et des femmes s’entendent sérieusement au sujet de cette propagande mentale » (Le Pouvoir de la Pensée, sa maîtrise et sa culture, pp. 178-179). Fait important à noter, c’est à des pratiques de ce genre que se rattache l’origine de la fameuse coutume des « minutes de silence », qui a été importée en Europe par les Américains, et qui est devenue, depuis la guerre, un des principaux éléments de presque toutes les commémorations officielles ; il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire, d’une façon plus générale, sur les déviations pseudo-religieuses inhérentes à l’espèce de « culte civique » dont cette coutume fait partie. "

René Guénon , Theosophy: History of a Pseudo-Religion

6 " Quoi qu’il en soit, et sans prétendre risquer la moindre prédiction, il est bien difficile, en présence de toutes ces choses, de s’empêcher de penser à ces paroles de l’Évangile : « Il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes, qui feront de grands prodiges et des choses étonnantes, jusqu’à séduire, s’il était possible, les élus eux-mêmes ». Assurément, nous n’en sommes pas encore là ; les faux Messies que nous avons vus jusqu’ici n’ont fait que des prodiges d’une qualité fort inférieure, et ceux qui les ont suivis n’étaient probablement pas bien difficiles à séduire ; mais qui sait ce que nous réserve l’avenir ? Si l’on réfléchit que ces faux Messies n’ont jamais été que des instruments plus ou moins inconscients entre les mains de ceux qui les ont suscités, et si l’on se reporte en particulier à la série de tentatives faites successivement par les théosophistes, on est amené à penser que ce ne sont là que des essais, des expériences en quelque sorte, qui se renouvelleront sous des formes diverses jusqu’à ce que la réussite soit obtenue, et qui, en attendant, ont toujours pour résultat de jeter un certain trouble dans les esprits. Nous ne croyons pas, d’ailleurs, que les théosophistes, non plus que les occultistes et les spirites, soient de force à réussir pleinement par eux-mêmes une telle entreprise ; mais n’y aurait-il pas, derrière tous ces mouvements, quelque chose d’autrement redoutable, que leurs chefs mêmes ne connaissent peut-être pas, et dont ils ne sont pourtant à leur tour que de simples instruments ? Nous nous contenterons de poser cette dernière question sans chercher à la résoudre ici ; il faudrait, pour cela, faire intervenir des considérations extrêmement complexes, et qui nous entraîneraient bien au delà des limites que nous nous sommes fixées pour la présente étude.

Les efforts faits, vainement d’ailleurs, par Krishnamurti pour se soustraire à son rôle de Messie (voir chapitre XXI, note additionnelle F) montrent bien qu’il n’est qu’un simple instrument, et nous dirions volontiers une victime d’entreprises où sa volonté personnelle n’est pour rien. Le développement présent du messianisme théosophiste, qui ne semble d’ailleurs pas faire dans le « monde extérieur » autant de bruit qu’on l’espérait, n’apporte donc aucune modification à ce que nous écrivions avant les derniers événements ; et il faut ajouter que, même si les chefs du théosophisme considèrent maintenant qu’il y a là plus qu’une simple tentative, il se peut fort bien que, pour d’autres, leur mouvement même ne soit qu’un des multiples éléments qui doivent concourir à préparer la réalisation d’un plan beaucoup plus vaste et plus complexe. [Note additionnelle de la seconde édition.] "

René Guénon , Theosophy: History of a Pseudo-Religion