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Agnès Ledig QUOTES

2 " Quand on s’attend au pire, le moins pire a une saveur toute particulière, que vous dégusterez avec plaisir, même si ce n’est pas le meilleur.

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Ce n'est pas la vie qui est belle, c'est nous qui la voyons belle ou moins belle. Ne cherchez pas à atteindre un bonheur parfait, mais contentez vous des petites choses de la vie, qui, mises bout à bout, permettent de tenir la distance… Les tout petit riens du quotidien, dont on ne se rend même plus compte mais qui font que, selon la façon dont on les vit, le moment peut être plaisant et donne envie de sourire. Nous avons tous nos petits riens à nous. Il faut juste en prendre conscience.

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Le silence a cette vertu de laisser parler le regard, miroir de l’âme. On entend mieux les profondeurs quand on se tait.

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Au temps des sorcières, les larmes d’homme devaient être très recherchées. C’est rare comme la bave de crapaud. Ce qu’elles pouvaient en faire, ça, je ne sais pas. Une potion pour rendre plus gentil ? Plus humain ? Moins avare en émotion ? Ou moins poilu ?

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Quand un silence s’installe, on dit qu’un ange passe…

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Vide. Je me sens vide et éteinte. J’ai l’impression d’être un peu morte, moi aussi. D’être un champ de bataille. Tout a brûlé, le sol est irrégulier, avec des trous béants, des ruines à perte de vue. Le silence après l’horreur. Mais pas le calme après la tempête, quand on se sent apaisé. Moi, j’ai l’impression d’avoir sauté sur une mine, d’avoir explosé en mille morceaux, et de ne même pas savoir comment je vais faire pour les rassembler, tous ses morceaux, ni si je les retrouverai tous.

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Accordez-vous le droit de vivre votre chagrin. Il y a un temps pour tout.

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Ce n’est pas d’intuition dont est doté Romain, mais d’attention.

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Ҫa fait toujours plaisir un cadeau, surtout de la part des gens qu’on aime. "

Agnès Ledig , Juste avant le bonheur

4 " Qui vous le dit, qu’elle (la vie) ne vous attend pas ? Certes, elle continue, mais elle ne vous oblige pas à suivre le rythme. Vous pouvez bien vous mettre un peu entre parenthèses pour vivre ce deuil… accordez-vous le temps.
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Parce que ҫa me fait plaisir. Parce que je sais aussi que l’entourage peut se montrer très discret dans pareille situation, et que de se changer les idées de temps en temps fait du bien. Parce que je sais que vous aimez la montagne et que vous n’iriez pas toute seule.

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Oui. Si vous perdez une jambe, ҫa se voit, les gens sont conciliants. Et encore, pas tous. Mais quand c’est un morceau de votre cœur qui est arraché, ҫa ne se voit pas de l’extérieur, et c’est au moins aussi douloureux… Ce n’est pas de la faute des gens. Ils ne se fient qu’aux apparences. Il faut gratter pour voir ce qu’il y a au fond. Si vous jetez une grosse pierre dans une mare, elle va faire des remous à la surface. Des gros remous d'abord, qui vont gifler les rives, et puis des remous plus petits, qui vont finir par disparaître. Peu à peu, la surface redevient lisse et paisible. Mais la grosse pierre est quand même au fond. La grosse pierre est quand même au fond.
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La vie s’apparente à la mer. Il y a les bruit des vagues, quand elles s’abattent sur la plage, et puis le silence d’après, quand elles se retirent. Deux mouvement qui se croissent et s’entrecoupent sans discontinuer. L’un est rapide, violent, l’autre est doux et lent. Vous aimeriez vous retirer, dans le même silence des vagues, partir discrètement, vous faire oublier de la vie. Mais d’autres vague arrivent et arriveront encore et toujours. Parce que c’est ҫa la vie… C’est le mouvement, c’est le rythme, le fracas parfois, durant la tempête, et le doux clapotis quand tout est calme. Mais le clapotis quand même Un bord de mer n'est jamais silencieux, jamais. La vie non plus, ni la vôtre, ni la mienne. Il y a les grains de sables exposés aux remous et ceux protégés en haut de la plage. Lesquels envier? Ce n'est pas avec le sable d'en haut, sec et lisse, que l'on construit les châteaux de sable, c'est avec celui qui fraye avec les vagues car ses particules sont coalescentes. Vous arriverez à reconstruire votre château, vous le construirez avec des grains qui vous ressemblent, qui ont aussi connu les déferlantes de la vie, parce qu'avec eux, le ciment est solide..
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« Tu ne sais jamais à quel point tu es fort jusqu’au jour où être fort reste la seule option. » C’est Bob Marley qui a dit ҫa.

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Manon ne referme pas violemment la carte du restaurant. Elle n’éprouve pas le besoin qu’il lui lise le menu pour qu’elle ne voie pas le prix, et elle trouvera égal que chaque bouchée vaille cinq euros. Manon profite de la vie. Elle accepte l’invitation avec simplicité. Elle défend la place des femmes sans être une féministe acharnée et cela ne lui viendrait même pas à l’idée de payer sa part. D’abord, parce qu’elle sait que Paul s’en offusquerait, ensuite, parce qu’elle aime ces petites marques de galanterie, qu’elle regrette de voir disparaître avec l’évolution d’une société en pertes de repères. "

Agnès Ledig , Juste avant le bonheur

6 " Parfois, dans la vie, on a le sentiment de croiser des gens du même univers que nous. Des extra-humains, différents des autres, qui vivent sur la même longueur d'onde, ou dans la même illusion.
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J’en ai assez d’être blasée. De me méfier de tout et de tout le monde.
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coalescence : rapprochement de personnes sensibles et meurtries dont le contact entraîne une reconstruction solide de chaque élément à travers le tout qu'ils forment.

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Partie.
Où ҫa ?
Décédée.
Élégant, mais long. Un peu pompeux. Trop officiel.
Au ciel.
À d’autres !
Morte.
Ben oui, morte.
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Je suis quoi face à l’océan ? Je suis quoi sur cette terre ? Un grain de sable, comme tous les autres. Avec des grains qui écrasent ceux d’en dessous et les empêchent de respirer.
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On cherche l’harmonie pour se faire du bien. Et pour supporter d’être les grains qui étouffent sous les autres.
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- Croire en quoi ?
- En la force qu’on a tous au fond de nous quand il est question d’une autre vie que la nôtre. Comme vous pour votre fils. Et j’espère que Caroline l’aura aussi

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Tu peux tendre la main à quelqu’un, mais tu ne peux pas le sortir du trou dans lequel il s’enforce s’il ne prend pas la main que tu lui tends. À moins d’y tomber avec lui, ce qui ne résout pas les choses. On est à deux au fond du trou, mais on est quand même au fond du trou.

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Et puis, elle obtient enfin l’autorisation de les ouvrir, à condition de ne regarder que le ciel, et nulle part ailleurs… En écartant les paupières doucement, c’est comme ci elle ouvrait le rideau d’un théâtre tandis que l’obscurité est totale dans la salle. Elle entre alors dans la troisième dimension. La quatrième, peut-être. Longueur, largeur, profondeur, et paix de cœur. "

Agnès Ledig , Juste avant le bonheur

7 " Si vous voulez vous refermer, il faut arrêter d’accepter de vous ouvrir à contre-cœur.

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Je veux rester là.
Je veux être un château dans le sable.
Je veux être le sable.
Les mouettes.
La mer.
Les vagues.
Je veux être une vague qui court sur la plage.
Ou alors la plage, et attendre la délicatesse des vagues qui viennent me caresser doucement.

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- Tu es têtue !
- Pragmatique…
- Fière !
- Réaliste…
- Obstinée !
- Déterminée…
- O.K. J’abandonne.

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Un proverbe arabe dit 'ne baisse pas les bras, tu risquerais de le faire deux secondes avant le miracle.

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On devient fou quand on regarde en face ce genre de vérité. Il vaut mieux occulter ce qui est trop dur, ne pas y penser, mettre le quotidien au premier plan, vivre les choses sans penser aux conséquences, se nourrir des souvenirs pour ne pas subir le présent, et encore moins ce qui risque d’avenir.

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Quand on vie un grand malheur dans sa vie, on a l’impression que le regard des autres ne nous autorise pas à être joyeux, alors que tout au fond de soi, on sent que c’est cela qui permet de se maintenir en vie. Un proverbe japonais dit « Le bonheur va vers ceux qui savent rire »

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On ne se trompe jamais quand on aime.

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Romain est une de ces rares personnes qui, après avoir dit bonjour, demandent comment ҫa va avec un réel intérêt pour la réponse. On sent dans son regard et dans son attente qu’il est sincèrement à l’écoute des autres. "

Agnès Ledig , Juste avant le bonheur