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1 " D’où, par exemple, l’importance, comme le pointe Jackson Katz, de ne pas utiliser la voix passive qui efface la subjectivité de l’agresseur quand on parle de violence envers les femmes : ne pas dire que les femmes sont battues ; puisqu’elles sont battues par des hommes, dire que des hommes les battent. Ne pas dire que des femmes sont victimes d’agressions sexuelles ; dire que des hommes les ont agressées sexuellement. Et ainsi, faire porter aux hommes leur responsabilité. "
― Martine Delvaux , Le boys club
2 " À quoi ressemblerait une ville non sexiste ? demandait Dolores Hayden. À des espaces communs et coopératifs (des immeubles d’habitation construits autour de cours intérieures, ou des quartiers où il est possible de faire du covoiturage), des rues et des parcs sécuritaires, c’est-à-dire accessibles et bien éclairés, des réseaux de transport collectif (métro, autobus, vélos) aux horaires agencés et adaptés aux vies des femmes, plus à même de se déplacer plusieurs fois par jour (elles sont encore souvent responsables des tâches domestiques, des soins à donner, en plus du travail salarié, et sont plus fréquemment pigistes que leurs pairs). À Vienne, en 1993, des urbanistes ont développé le projet Frauen-Werk-Stadt (Femmes-Travail-Ville), élaborant des immeubles à logements, où on trouvait aussi des garderies, des pharmacies, des cliniques médicales. La Ville de Vienne elle-même, prenant le relais, a élargi les trottoirs, éclairé les sentiers et les ruelles, redessiné les parcs afin qu’on puisse y circuler en sécurité. "