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1 " - Le moyen le plus efficace de défendre une opinion est de tuer ceux qui ne la partagent pas.- C'est quoi ça ? Un extrait du guide du parfait dictateur ?- Non, un vieil adage familial. "
― Cassandra O'Donnell , Potion macabre (Rebecca Kean, #3)
2 " - Tu es sérieuse ?- On n'a pas le choix, Clarence, le temps joue contre nous, il va falloir prendre des risques.- Ah oui ? Et je peux savoir quels risques tu prends toi ?Je jetai un œil à ma montre et souris.- Là, tu vois, il est presque 3 heures et je dois retourner enseigner à pléthore d'adolescentes teigneuses, râleuses et agaçantes, tu veux prendre ma place ? On échange si tu veux...Il me jeta aussitôt un regard horrifié et déglutit.- Ça va, ça va, t'as gagné. Je vais récupérer ce type. On sera là demain au plus tard. "
3 " — Faites entrer le voyou en costard-cravate, s'il vous plaît.— L'avocat ou le banquier, madame ? demanda-t-il avec un sourire narquois.Je haussai les yeux au ciel.— Le banquier. "
4 " Page 41- Alors qu'est ce que tu décides? Tu me suis ou pas?Pitié accepte, ne me force pas à te tuer...- Par simple curiosité, que ferais-tu si je refusais?J'hésitais un instant à répondre mais optai pour la franchise. Clarence n'était pas un mauvais bougre, il avait le droit de savoir ce qui l'attendait.- Je devrais te liquidier, répondis-je d'un ton glacial.Une vie contre des milliers d'autres, le choix n'était pas très compliqué.- Tu sais que tu es pire partenaire que j'aie jamais eue? fit-il non sans humour.Je haussais les épaules.- Pourquoi? Parce que je veux préserver la paix?- Non, parce que tu as une manière très personnelle d'argumenter.- Le moyen le plus efficace de défendre une opinion est de tuer ceux qui ne la partagent pas.- C'est quoi ca? Un extrait du guide du parfait dictateur?- Non, un vieil adage familial, fis je en lui tendant la main pour l'aider à se relever.- Eh ben désolé de te dire ca, mais ta famille craint! fit-il en se redressant.- Oui et encore, t'es très en dessous de la vérité, soupirai-je... "
5 " - Beth ? Qu'est-ce qu'il se passe ?- Je viens de buter un type dans ton bureau.Je ne savais pas ce que j'avais causé comme malheurs dans mes vies précédentes ni pourquoi le destin s'acharnait comme ça à me mettre continuellement des bâtons dans les roues, mais je n'aurais rien eu contre une petite pause, juste comme ça, pour voir...- Pourquoi dans "mon" bureau ? Le tien ne te paraissait pas assez spacieux ? "
6 " En arrivant à Albany, nous nous rendîmes directement vers un grand bâtiment moderne. Avec ses nombreuses vitres, son grand hall et ses standardistes, il ressemblait à n'importe quel immeuble de bureaux et collait parfaitement avec l'aménagement urbain de ce quartier de la ville. J'imaginais que c'était exactement l'effet escompté par les potioneuses qui mettaient un point d'honneur à ne jamais se faire remarquer par les humains depuis la sombre époque des chasses aux sorcières organisées par l’Église catholique en Europe.- Tu es certaine que c'est là ?- Tu t'attendait à quoi ? A une vieille bâtisse au fond d'un cimetière ?- Pourquoi un cimetière ? Les potioneuses ne communiquent pas avec les esprits que je sache ?Je levai les yeux au ciel.- C'est fou ce que tu peux être vieux jeu parfois, tu sais ?- J'ai le droit de trouver que ça manque d'originalité, tout de même ?- Pas la peine d'épiloguer là-dessus, de toute façon je vais le cramer.Elle me jeta un regard surpris.- Quoi ?- Ben l'immeuble, je vais le cramer, répondis-je.- Rebecca, c'est pas parce que je trouve qu'un édifice a un style d'architecture un peu trop banal ou aseptisé à mon goût qu’il faut te sentir obligée de l'incendier... souligna-t-elle tandis que je sortais de la voiture en riant.Dix minutes plus tard, le grimoire était en cendre, l'immeuble en flammes et le conseil des Huit entièrement décimé. "
7 " - Bon, écoute, même si tu as raison, je ne veux pas prendre ce risque.- Le risque de quoi ? Le seul moyen de savoir si tu as ou non bouffé un cadavre, c'est d'analyser le contenu de ton estomac pendant ton autopsie...- Mon autopsie ?- Ben ouais.- Quelqu'un t'a déjà dit à quel point tu pouvais te montrer déplaisante, parfois ?- Pas en ces termes, mais il y a pas mal de gens qui me l'ont fait comprendre, oui...- Comment ?- Il ont essayer de me tuer... "