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" Pour moi, une nouvelle vie commençait, et, dorénavant, ce serait ma vie, fruit de mes décisions, de mes choix, de ma volonté. Adieu les doutes, les hésitations, les peurs d'être jugé, de ne pas être capable, de ne pas être aimé. Je vivrai chaque instant en conscience, en accord avec moi-même et avec mes valeurs. Je resterai altruiste, mais en gardant à l'esprit que le premier cadeau à faire aux autres est mon équilibre. J'accepterai les difficultés comme des épreuves à passer, des cadeaux que m'offre la vie pour apprendre ce que je dois apprendre afin d'évoluer. Je ne serai plus victime des événements, mais acteur d'un jeu dont les règles se découvrent au fur et à mesure, et dont la finalité gardera toujours une part de mystère. "
― Laurent Gounelle , L'homme qui voulait être heureux
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" Sur le sable, des parents organisaient des jeux de plage pour leurs enfants. Je les observai un instant, et fus surpris de les entendre pousser leur progéniture dans la compétition avec les autres. Il ne suffisait pas qu'ils réussissent leurs activités, il fallait qu'ils battent leurs petits camarades, qu'ils soient meilleurs qu'eux. Que pouvaient croire ces parents ? Qu'on n'a de la valeur que lorsque l'on dépasse les autres ? Qu'un résultat n'est valable que s'il est meilleur que celui du voisin ? J'avais plutôt le sentiment que la seule compétition valable était celle que l'on avait avec soi-même. Se surpasser plutôt que dépasser. Le sage m'avait dit qu'on ne pouvait juger une croyance, seulement s'intéresser à ses effets. Quels pouvaient-ils être dans un cas pareil ? Une stimulation ? Certainement. Une motivation à progresser. Mais quels effets sur la relation aux autres ? Peut-on vivre une amitié, un amour, quand on a l'habitude de se comparer à l'autre ? Et que ressent-on en présence des gens ? Oscille-t-on entre sentiments de supériorité et d'infériorité ? Indifférence et déférence ? ou pitié et jalousie ? Ces parents étaient loin de se douter de ce qu'ils induisaient chez leurs enfants, et qui allait durablement conditionner leur vie en société. Leurs motivations, leurs comportements, leurs émotions seraient ainsi marqués par quelques croyances inculquées à l'âge où l'on absorbe les modèles proposés par l'extérieur. "
― Laurent Gounelle , L'homme qui voulait être heureux
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" L'argent est sain s'il provient de la mise en œuvre de nos compétences, en donnant le meilleur de nous-mêmes. Il procure alors une réelle satisfaction à celui qui le gagne. Mais s'il est obtenu en abusant les autres, par exemple ses clients ou ses collaborateurs, alors cela génère ce que l'on pourrait appeler symboliquement une énergie négative – les chamans l'appellent la « Hucha » – et cette Hucha tire tout le monde vers le bas, pollue les esprits et, au final, rend malheureux le spolié comme le spoliateur. Ce dernier peut éprouver le sentiment d'avoir gagné quelque chose, mais il accumule en lui cette Hucha qui l'empêchera de plus en plus d'être heureux. Cela se lit sur le visage quand on vieillit, et ce, quelle que soit la richesse accumulée ... Tandis que celui qui gagne de l'argent en donnant le meilleur de lui-même et en respectant les autres peut s'enrichir en s'épanouissant. "
― Laurent Gounelle , L'homme qui voulait être heureux
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" Vous savez, l'amour est la meilleure façon d'obtenir un changement chez l'autre. Si vous allez vers quelqu'un en lui reprochant ce qu'il a fait, vous le poussez à camper sur sa position et à ne pas écouter vos arguments. Se sentant rejeté, il rejettera vos idées. Si, à l'inverse, vous allez vers lui en étant convaincu que, même si ce qu'il a fait ou dit est désastreux, il est, au fond de lui, quelqu'un de bien et qu'il avait une intention positive en le faisant, vous l'amenez à se détendre et à s'ouvrir à ce que vous voulez lui dire. C'est la seule façon de lui offrir une chance de changer. "
― Laurent Gounelle , L'homme qui voulait être heureux
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" Certains sont méchants car ils ne s'aiment pas eux-mêmes. D'autres sont pénibles parce qu'ils ont beaucoup souffert et veulent le faire payer à la terre entière. Quelques-uns, parce qu'ils se sont fait avoir par des gens et croient se protéger par une attitude désagréable. Certains ont été tellement déçus par les autres qu'ils ont refermé leur cœur en se disant qu'ils ne seraient plus déçus à l'avenir s'ils n'attendaient plus rien des autres. D'autres sont égoïstes car ils sont persuadés que tout le monde l'est, et ils croient alors qu'ils seront plus heureux s'ils passent avant les autres. Le point commun entre tous ces gens est que, si vous les aimez, vous les surprenez, car ils ne s'y attendent pas. La plupart, d'ailleurs, refuseront d'y croire au début, tellement cela leur semble anormal. Mais si vous persévérez et le leur démontrez, par exemple dans des actes gratuits, cela peut bouleverser leur façon de voir le monde et, accessoirement, leurs relations avec vous. "
― Laurent Gounelle , L'homme qui voulait être heureux
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" Quand on raisonne par groupes, par ensembles, par camps, on fait abstraction des particularités, de la valeur et de l'apport de chaque individu, et on tombe facilement dans le simplisme et la généralisation [...] On bâtit des théories qui servent nos croyances. Et non seulement la plupart de ces théories sont fausses, mais elles poussent les gens à devenir ce que la théorie dit qu'ils sont.
On fait un grand pas dans la vie quand on cesse de généraliser ce qui concerne les autres, et que l'on considère chacun individuellement, même s'il fait de toute façon partie d'un tout qui le dépasse, l'humanité et, même au-delà, l'univers. "
― Laurent Gounelle , L'homme qui voulait être heureux