Home > Work > La violence routière - Des mensonges qui tuent
1 " C'est la ceinture de sécurité qui m'a confronté pour la première fois à une frontière qui sépare deux mondes. L'un est habité par ceux qui tentent d'améliorer les connaissances avec des méthodes appropriées, présentées et commentées avec sincérité, c'est le fondement de la démarche scientifique. L'autre associe des personnes qui imaginent et "démontrent" ce qui va dans le sens de ce qu'ils veulent prouver. "
― , La violence routière - Des mensonges qui tuent
2 " La pensée unique qui cimente ce groupe est l'affirmation que la vitesse n'est pas dangereuse en elle-même, c'est seulement un facteur d'aggravation des conséquences des accidents, ce qui permet aux "bons conducteurs" de s'affranchir des règles sur la limitation de vitesse. Cette négation de l'évidence permet d'avoir une bonne conscience tout en transgressant les règles. Elle constitue un obstacle majeur au développement d'un consensus social sur le risque lié à la vitesse. "
3 " Quand un industriel de l'automobile commercialise un 4 x 4 offrant cinq places et pesant plus de 2 tonnes, qui produit trois fois plus de dioxyde de carbone qu'un véhicule "raisonnable" assurant le même service, nous sommes confrontés à une urgence de sécurité sanitaire. [...] Lutter contre de tels excès et contre les manipulations qui leur sont liés n'est pas un excès "hygiéniste, c'est un devoir social. Sur ce dossier, les industriels ont eu un comportement manipulateur et irresponsable qui est bien documenté. Ils ont pendant les quarante dernières années réalisé des progrès très importants dans la sécurité primaire et secondaire de leurs véhicules tout en supprimant une partie de ces progrès par des accroissements en grande partie inutiles de la masse et totalement inutiles de la vitesse maximale. "
4 " Refuser la relation mathématique entre la vitesse moyenne de circulation sur un réseau autoroutier et l'accidentalité fait partie des attitudes de déni qui permettent peut-être de conserver une forme puérile d'estime de soi, mais qui sont à la fois ridicules et manipulatoires. "
