1
" Endurance also itself forces its way to the divine likeness, reaping as its fruit impassibility through patience, if what is related of Ananias be kept in mind; who belonged to a number, of whom Daniel the prophet, filled with divine faith, was one. Daniel dwelt at Babylon, as Lot at Sodom, and Abraham, who a little after became the friend of God, in the land of Chaldea. The king of the Babylonians let Daniel down into a pit full of wild beasts; the King of all, the faithful Lord, took him up unharmed. Such patience will the Gnostic, as a Gnostic, possess. He will bless when under trial, like the noble Job; like Jonas, when swallowed up by the whale, he will pray, and faith will restore him to prophesy to the Ninevites ; and though shut up with lions, he will tame the wild beasts; though cast into the fire, he will be besprinkled with dew, but not consumed. He will give his testimony by night; he will testify by day; by word, by life, by conduct, he will testify. Dwelling with the Lord, 1 he will continue his familiar friend, sharing the same hearth according to the Spirit; pure in the flesh, pure in heart, sanctified in word. " The world," it is said, " is crucified to him, and he to the world." He, bearing about the cross of the Saviour, will follow the Lord's footsteps, as God, having become holy of holies. "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
4
" But God has no natural relation to us, as the authors of the heresies will have it; neither on the supposition of His having made us of nothing, nor on that of having formed us from matter; since the former did not exist at all, and the latter is totally distinct from God, unless we shall dare to say that we are a part of Him, and of the same essence as God. And I know not how one, who knows God, can bear to hear this when he looks to our life, and sees in what evils we are involved. For thus it would turn out, which it were impiety to utter, that God sinned in [certain] portions, if the portions are parts of the whole and complementary of the whole; and if not complementary, neither can they be parts. But God being by nature rich in pity, in consequence of His own goodness, cares for us, though neither portions of Himself, nor by nature His children. And this is the greatest proof of the goodness of God: that such being our relation to Him, and being by nature wholly estranged, He nevertheless cares for us. For the affection in animals to their progeny is natural, and the friendship of kindred minds is the result of intimacy. But the mercy of God is rich toward us, who are in no respect related to Him; I say either in our essence or nature, or in the peculiar energy of our essence, but only in our being the work of His will. "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
8
" We shall understand the mode of purification by confession, and that of contemplation by analysis, advancing by analysis to the first notion, beginning with the properties underlying it; abstracting from the body its physical properties, taking away the dimension of depth, then that of breadth, and then that of length. For the point which remains is a unit, so to speak, having position; from which if we abstract position, there is the conception of unity. "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
10
" For pre-eminently a divine image, resembling God, is the soul of a righteous man; in which, through obedience to the commands, as in a consecrated spot, is enclosed and enshrined the Leader of mortals and of immortals, King and Parent of what is good, who is truly law, and right, and eternal Word, being the one Saviour individually to each, and in common to all. "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
11
" Le juste vivra de la foi, c'est-à-dire de celle qui vient de l'alliance et des commandements ; car, ces deux alliances, différentes d'époque et de nom, et providentiellement accordées, suivant les progrès du temps, ne faisant d'ailleurs qu'une en puissance, relèvent, l'ancienne comme la nouvelle, d'un seul Dieu, agissant par le ministère de son fils. C'est pourquoi l'apôtre dit dans son épitre aux Romains :
« C'est dans l'Évangile que la justice de Dieu nous est révélée selon les différents degrés de notre foi pour la foi unique, proclamée par les prophètes et réalisée dans l'Évangile. » "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
12
" Nous avons un livre sur cette histoire, comme nous en avons également uu sur les Machabées. Durant cette captivité, Misaël, Ananias et Azarias ayant refusé d'adorer une statue, furent jetés dans une fournaise ardente, et sauvés des flammes par un ange qui descendit vers eux. Alors aussi, Daniel ayant été jeté dans la fosse aux lions, fut nourri par les mains d'Habacuc, par un miracle, et retiré sain et sauf de la fosse le septième jour. Ce fut alors aussi qu'un miracle fut fait en faveur de Jonas, et que Tobie, avec le secours de l'ange Raphaël, épousa Sara, dont les sept premiers prétendants avaient été tués par le démon; et que Tobie le père, après la célébration des noces, recouvra la vue. "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
14
" Le dogme des châtiments après la mort, ces expiations par le feu, sont encore des emprunts que la muse des poètes, en tous lieux, et en Grèce la philosophie a faits à la philosophie des barbares. Je lis ces paroles solennelles dans le dernier livre de la République de Platon :
« En ce moment, des hommes qui paraissaient être de feu, et dont le visage respirait la férocité, répondant à l'appel de l'abime, apparurent tout à coup. Ils commencèrent par emmener à l'écart les nouveau-venus. Puis ils se saisirent d'Aridée et de quelques autres, leur lièrent la tête, les mains, les pieds, les étendirent par terre, leur arrachèrent la peau, et les trainèrent dehors, en leur déchirant les membres sur des pointes d'aspalathes (21) qui bordaient le chemin.»
Je le demande, ces hommes au visage de feu ne représentent-ils pas les mauvais 432 anges qui saisissent les coupables pour les torturer, suivant cette parole de l'Écriture :
« Qui fait de ses anges l'esprit des tempêtes et de ses ministres la flamme dévorante. » "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
15
" Parmi les Sarmanes, ceux que l'on nomme Allobiens, n'habitent pas les villes, n'ont pas de maisons, se revêtent d'écorce d'arbres, se nourrissent de fruits, et boivent de l'eau qu'ils puisent dans leurs mains ; ils ne connaissent ni le mariage, ni les enfants, de même que les hérétiques de nos jours, auxquels on donne le nom de Continents. Parmi les Indiens, il en est qui suivent les préceptes d'un certain Butta, que sa grande vertu leur fait honorer comme un Dieu. "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
16
" Since the fact that pleasure is not a good thing is admitted from the fact that certain pleasures are evil, by this reason good appears evil, and evil good. And then, if we choose some pleasures and shun others, it is not every pleasure that is a good thing.
Similarly, also, the same rule holds with pains, some of which we endure, and others we shun. But choice and avoidance are exercised according to knowledge; so that it is not pleasure that is the good thing, but knowledge by which we shall choose a pleasure at a certain time, and of a certain kind. Now the martyr chooses the pleasure that exists in prospect through the present pain. If pain is conceived as existing in thirst, and pleasure in drinking, the pain that has preceded becomes the efficient cause of pleasure. But evil cannot be the efficient cause of good. Neither, then, is the one thing nor the other evil. "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)
19
" Une fois qu'il a reçu la rémission de ses péchés, l'homme ne doit donc plus faillir, parce que la première pénitence, celle d*s fautes qui souillèrent la vie de paganisme, c'est-à-dire la vie d'ignorance, est la meilleure. Elle est proposée à ceux qui ont été appelés comme purification de l'âme pour y établir la foi. Mais le Seigneur qui lit dans le secret des cœurs et connait l'avenir, a prévu d'en haut et dès le commencement l'inconstance de l'homme, son penchant aux rechutes, elles artifices du démon. Il n'ignore pas que l'ange du mal, jaloux de ce que l'homme jouit du privilège de la rémission des péchés, suggérera des occasions de faillir aux serviteurs de Dieu, et que sa malice leur tendra habilement des pièges pour 152 les entrainer dans sa ruine. Dieu l'a prédit, et dans l'abondance de sa miséricorde, il a fait don d'une seconde pénitence aux enfants de la foi qui viendraient à tomber ; afin que si la faiblesse, cédant à la force ou à la séduction, se laissait tenter, elle reçût une seconde pénitence, celle après laquelle il n'y a plus de pénitence.
« Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il n'y a plus désormais de victime pour les péchés, mais il ne nous reste qu'une attente terrible du jugement, et le feu vengeur qui dévorera les ennemis de Dieu. »
Ceux dont les pénitences et les fautes se succèdent continuellement ne diffèrent en rien de ceux qui n'ont pas encore la foi, sinon qu'ils ont péché avec connaissance de cause. Et je ne sais ce qu'il y a de plus funeste, ou de pécher sciemment, ou de se repentir de ses péchés et d'y retomber de nouveau ; des deux côtés la faute est évidente. Ici, pendant l'acte même, l'iniquité est condamnée par l'ouvrier de l'iniquité ; là, l'auteur du péché le connait avant de le commettre, et pourtant il s'y livre avec la conviction que c'est un mal. L'un se fait l'esclave de la colère et du plaisir, n'ignorant pas à quels penchants il s'abandonne ; l'autre qui, après s'être repenti de ses vices, se replonge de nouveau dans la volupté, touche de près à celui qui, dès le principe, pèche volontairement; faire succéder au repentir d'un péché. l'acte de ce même pèche, tout en le condamnant, n'est-ce pas le commettre avec connaissance de cause ? Celui donc d'entre les gentils qui, de sa vie antérieure et profane, a pris son vol vers la foi, a obtenu d'un seul coup la rémission de tous ses péchés. Mais celui qui, pécheur relapse, s'est ensuite repenti, lors même qu'il obtient son pardon, doit rougir de honte, comme n'étant plus lavé par les eaux baptismales pour la rémission des péchés. Car il faut qu'il renonce, non-seulement aux idoles dont il se faisait auparavant des dieux, mais encore aux œuvres de sa vie antérieure, l'homme qui est né à la foi, non du sang ni de la volonté de la chair, mais qui a été régénéré dans l'esprit; ce qui arrivera si, fidèle à ne pas retomber dans le même péché, il se repent avec sincérité. "
― Clement of Alexandria , Miscellanies (Stromata)