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" Nous nous demandons pourquoi M. Paul le Cour a écrit cette phrase : « Je serais heureux si M. René Guénon voulait bien nous renseigner sur l’ésotérisme musulman dans un prochain no des Études Traditionnelles » ; nous n’avons assurément à « renseigner » personne, et lui moins que tout autre, mais n’a-t-il donc jamais eu connaissance des nos spéciaux que les Études Traditionnelles ont déjà consacré précisément à ce sujet, sans parler de l’article que nous avons fait paraître* sous le titre L’Ésotérisme islamique dans un no spécial des Cahiers du Sud ? D’autre part, nous sommes obligé de lui faire savoir que nous n’avons jamais été « converti » à quoi que ce soit, et pour cause (voir notre article À propos de « conversions », dans le no de septembre 1948, qui contient toutes les explications voulues pour réfuter cette sottise), et aussi que nous n’avons jamais pris la moindre part à aucun « mouvement », ce qui d’ailleurs nous ramène à la calomnie du « propagandisme », bien que cette fois ce ne soit plus l’Hindouisme qui est en cause. Par surcroît, il a trouvé bon de se faire l’écho d’un racontar qu’il n’a certes pas inventé, car nous l’avions déjà vu ailleurs, mais dont il a été visiblement fort heureux de s’emparer ; nous lui apprendrons donc une chose qu’il ignore très certainement : c’est qu’il n’existe pas et ne peut pas exister de « Sheikh Abdel Ahad », pour la bonne raison qu’Abdel-Ahad est un nom exclusivement copte.
Septembre 1949 "

René Guénon


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René Guénon quote : Nous nous demandons pourquoi M. Paul le Cour a écrit cette phrase : « Je serais heureux si M. René Guénon voulait bien nous renseigner sur l’ésotérisme musulman dans un prochain no des Études Traditionnelles » ; nous n’avons assurément à « renseigner » personne, et lui moins que tout autre, mais n’a-t-il donc jamais eu connaissance des nos spéciaux que les Études Traditionnelles ont déjà consacré précisément à ce sujet, sans parler de l’article que nous avons fait paraître* sous le titre L’Ésotérisme islamique dans un no spécial des Cahiers du Sud ? D’autre part, nous sommes obligé de lui faire savoir que nous n’avons jamais été « converti » à quoi que ce soit, et pour cause (voir notre article À propos de « conversions », dans le no de septembre 1948, qui contient toutes les explications voulues pour réfuter cette sottise), et aussi que nous n’avons jamais pris la moindre part à aucun « mouvement », ce qui d’ailleurs nous ramène à la calomnie du « propagandisme », bien que cette fois ce ne soit plus l’Hindouisme qui est en cause. Par surcroît, il a trouvé bon de se faire l’écho d’un racontar qu’il n’a certes pas inventé, car nous l’avions déjà vu ailleurs, mais dont il a été visiblement fort heureux de s’emparer ; nous lui apprendrons donc une chose qu’il ignore très certainement : c’est qu’il n’existe pas et ne peut pas exister de « Sheikh Abdel Ahad », pour la bonne raison qu’Abdel-Ahad est un nom exclusivement copte.<br />Septembre 1949