Q : Je vous posais cette question parce qu'en 1960, le parti communiste a été interdit et le jugement de la cour d'appel faisait état d'un discour prononcé par votre père, dans lequel il condamnait toute idéologie matérialiste

R : Ce fut un jugement merveilleusement rendu. Les magisrats n'ont pas jug au fond. L'affaire a été abordée sous l'angle religieux. Le parti communiste étant athée ne pouvait avoir droit de cité dans un pays dont la religion est l'islam. Du reste, les communistes ont changés leur nom et ils ont été de nouveau autorisés.

Q : Mais ils ne pouvaient pas tout de même changer leur doctrine ?

R : Si. Je dois vous dire que tout ça s'est réglé sur la route allant d'Ifrane à Fès. Je conduisais ma DS et j'avais à mes côtés le docteur Messouak, mon médecin ORL qui était aussi l'adjoint d'Ali Yata, le secrétaire général du parti communiste. Ensemble, en discutant, nous avons trouvé le nouveau nom de son parti, PPS, Parti du Progrès et du socialisme [...]
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" Q : Mais comment réagissez-vous face à l'irruption de la vie moderne et à certaines de ses conséquences ?

R : D'abord par le silence, tant qu'elle ne constitue pas une menace. Par contre, si un modernisme incompatible avec notre religion ou de nature à disloquer notre identité et notre société s'introduisait chez nous, je serais dans l'obligation d'abord de crier "attention", pis de mettre le feu orange ; enfin, si ça ne suffisait pas, de passer au feu rouge.

Q : Je vous posais cette question parce qu'en 1960, le parti communiste a été interdit et le jugement de la cour d'appel faisait état d'un discour prononcé par votre père, dans lequel il condamnait toute idéologie matérialiste

R : Ce fut un jugement merveilleusement rendu. Les magisrats n'ont pas jug au fond. L'affaire a été abordée sous l'angle religieux. Le parti communiste étant athée ne pouvait avoir droit de cité dans un pays dont la religion est l'islam. Du reste, les communistes ont changés leur nom et ils ont été de nouveau autorisés.

Q : Mais ils ne pouvaient pas tout de même changer leur doctrine ?

R : Si. Je dois vous dire que tout ça s'est réglé sur la route allant d'Ifrane à Fès. Je conduisais ma DS et j'avais à mes côtés le docteur Messouak, mon médecin ORL qui était aussi l'adjoint d'Ali Yata, le secrétaire général du parti communiste. Ensemble, en discutant, nous avons trouvé le nouveau nom de son parti, PPS, Parti du Progrès et du socialisme [...]
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Hassan II , ذاكرة ملك


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Hassan II quote : Q : Mais comment réagissez-vous face à l'irruption de la vie moderne et à certaines de ses conséquences ?<br /><br />R : D'abord par le silence, tant qu'elle ne constitue pas une menace. Par contre, si un modernisme incompatible avec notre religion ou de nature à disloquer notre identité et notre société s'introduisait chez nous, je serais dans l'obligation d'abord de crier
Q : Je vous posais cette question parce qu'en 1960, le parti communiste a été interdit et le jugement de la cour d'appel faisait état d'un discour prononcé par votre père, dans lequel il condamnait toute idéologie matérialiste

R : Ce fut un jugement merveilleusement rendu. Les magisrats n'ont pas jug au fond. L'affaire a été abordée sous l'angle religieux. Le parti communiste étant athée ne pouvait avoir droit de cité dans un pays dont la religion est l'islam. Du reste, les communistes ont changés leur nom et ils ont été de nouveau autorisés.

Q : Mais ils ne pouvaient pas tout de même changer leur doctrine ?

R : Si. Je dois vous dire que tout ça s'est réglé sur la route allant d'Ifrane à Fès. Je conduisais ma DS et j'avais à mes côtés le docteur Messouak, mon médecin ORL qui était aussi l'adjoint d'Ali Yata, le secrétaire général du parti communiste. Ensemble, en discutant, nous avons trouvé le nouveau nom de son parti, PPS, Parti du Progrès et du socialisme [...]
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