Home > Author > Fernand Deligny >

" Tu te dis « Ils ont volé, ils se sont sauvés de chez eux et ils ont vagabondé : errants comme des loups, sournois comme des fauves… Je vais à tout hasard élargir mes épaules et prendre, mâchoires serrée, un regard de dompteur… Et tu les trouves serviles, flatteurs, empressés et obéissants. »
Ils t'offrent, puisqu'ils ne peuvent te donner autre chose, leurs mains, leur sourire et leurs oreilles.
Tu te dis « Je les ai conquis. »
Les deux trous d'épingle dans les pneus de la bicyclette, c'est pour compléter le cadeau, ce don d'eux-mêmes qu'ils jugeaient sans doute insuffisant. (p. 8) "

Fernand Deligny , Graine de crapule


Image for Quotes

Fernand Deligny quote : Tu te dis « Ils ont volé, ils se sont sauvés de chez eux et ils ont vagabondé : errants comme des loups, sournois comme des fauves… Je vais à tout hasard élargir mes épaules et prendre, mâchoires serrée, un regard de dompteur… Et tu les trouves serviles, flatteurs, empressés et obéissants. »<br />Ils t'offrent, puisqu'ils ne peuvent te donner autre chose, leurs mains, leur sourire et leurs oreilles.<br />Tu te dis « Je les ai conquis. »<br />Les deux trous d'épingle dans les pneus de la bicyclette, c'est pour compléter le cadeau, ce don d'eux-mêmes qu'ils jugeaient sans doute insuffisant. (p. 8)