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" La mort n'est d'aucune consolation, et si tant est qu'on puisse en trouver une, c'est au cours de la vie. Et pourtant, rien n'est aussi mésestimé que l'existence. Vous maudissez les lundis, la tempête, vos voisins, vous maudissez les mardis, le travail, l'hiver et cela s'évanouira en une fraction de seconde. Tout ce foisonnement sera réduit à néant et remplacé par l'indigence de la mort. Que ce soit dans la veille ou dans le sommeil, vous pensez à des choses insignifiantes, et qui sont à mille lieues de l'essence. Combien de temps vit un être humain en fin de compte, combien connaît-il d'heures limpides, combien de fois existe-t-il avec la même intensité que le courant électrique au point d'illuminer le monde ? L'oiseau chante, le ver se tourne au creux de la terre afin que la vie n'étouffe pas mais, vous, vous maudissez les lundis, vous maudissez les mardis, le nombre des opportunités qui s'offrent à vous diminue et cela rejaillit sur le scintillement argenté qui vous habite. (p. 156-157) "

Jón Kalman Stefánsson , حزن الملائكة


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Jón Kalman Stefánsson quote : La mort n'est d'aucune consolation, et si tant est qu'on puisse en trouver une, c'est au cours de la vie. Et pourtant, rien n'est aussi mésestimé que l'existence. Vous maudissez les lundis, la tempête, vos voisins, vous maudissez les mardis, le travail, l'hiver et cela s'évanouira en une fraction de seconde. Tout ce foisonnement sera réduit à néant et remplacé par l'indigence de la mort. Que ce soit dans la veille ou dans le sommeil, vous pensez à des choses insignifiantes, et qui sont à mille lieues de l'essence. Combien de temps vit un être humain en fin de compte, combien connaît-il d'heures limpides, combien de fois existe-t-il avec la même intensité que le courant électrique au point d'illuminer le monde ? L'oiseau chante, le ver se tourne au creux de la terre afin que la vie n'étouffe pas mais, vous, vous maudissez les lundis, vous maudissez les mardis, le nombre des opportunités qui s'offrent à vous diminue et cela rejaillit sur le scintillement argenté qui vous habite. (p. 156-157)