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" Les Japonais du Pacifique ne cherchent pas à sauver leur vie; ils pensent que leur pays va disparaître : qui voudrait survivre à cela? Et si l'on ne peut plus empêcher leur victoire, c'est quelque chose à faire encore, de priver l'adversaire des vaincus. Car de toutes les civilisations, celle des États-Unis d'Amérique a ceci de particulier qu'elle a besoin de vaincus. Elle a besoin de ces Japonais désespérés, elle a besoin d'Allemands et d'Italiens pouilleux et martyrisés, elle a besoin de Français et de Belges honteux, elle a besoin d'eux comme un fils aimant et dément rêve que ses parents soient gâteux, afin de pouvoir les nourrir, de les aider à reconstruire, de leur prêter de l'argent, de leur vendre, de leur acheter. "
― Stéphane Audeguy , The Theory of Clouds
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" Men are destroyed, and destroy each other, over basic things – money or hatred. On the other hand a really complicated riddle never pushed anyone to violence; either you found the answer or gave up looking. Clouds were riddles too, but dangerously simple ones. If you zoomed in on one part of a cloud and took a photograph, then enlarged the image, you would find that a cloud’s edges seemed like another cloud, and those edges yet another, and so on. Every part of a cloud, in other words, reiterates the whole. Therefore each cloud might be called infinite, because its very surface is composed of other clouds, and those clouds of still other clouds, and so forth. Some learn to lean over the abyss of these brainteasers; others lose their balance and tumble into its eternal blackness. "
― Stéphane Audeguy , The Theory of Clouds