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" Toutes les erreurs de la critique commises à mon égard, à mes débuts, furent qu'elle ne vit pas qu'il ne fallait rien définir, rien comprendre, rien limiter, rien préciser, parce que tout ce qui est sincèrement et docilement nouveau - comme le beau d'ailleurs, porte sa signification en soi-même. La désignation par un titre mis à mes dessins est quelquefois de trop, pour ainsi dire. Le titre n'y est justifié que lorsqu'il est vague, indéterminé, et visant même confusément à l'équivoque. Mes dessins inspirent et ne se définissent pas. Ils ne déterminent rien. Ils nous placent, ainsi que la musique, dans le monde ambigu de l'indéterminé. Ils sont une sorte de métaphore. "
― Odilon Redon ,
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" O dieses ist das Tier, das es nicht giebt.Sie wußtens nicht und habens jeden Falls– sein Wandeln, seine Haltung, seinen Hals,bis in des stillen Blickes Licht – geliebt.Zwar war es nicht. Doch weil sie’s liebten, wardein reines Tier. Sie ließen immer Raum.Und in dem Raume, klar und ausgespart,erhob es leicht sein Haupt und brauchte kaumzu seinÈ questo l’animale favoloso, che non esiste. Non veduto mai, ne amaron le movenze, il collo, il passo: fino la luce dello sguardo calmo.Pure “non era”. Ma perchè lo amarono,divenne. Intatto. Gli lasciavan sempre più spazio. E in quello spazio chiaro, etereo:serbato a lui – levò, leggiero, il capo.And here we have the creature that is not.But they did not allow this , and as it happens- his gait and bearing, his arched neck,even the light in his eyes - they loved it all.Yet truly he was not. But because they loved himthe beast was seen. And always they made room.And in that space, empty and unbounded,he raised an elegant head, yet hardly foughtfor his existence. Oh ! C'est elle, la bête qui n'existe pas.Eux, ils n'en savaient rien, et de toutes façons- son allure et son port, son col et même la lumièrecalme de son regard - ils l'ont aimée.Elle, c'est vrai, n'existait point. Mais parce qu'ils l'aimaientbête pure, elle fut. Toujours ils lui laissaient l'espace.Et dans ce clair espace épargné, doucement,Elle leva la tête, ayant à peine besoin d'être. "