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" Mais surtout, surtout Jonathan, un matin où passait le facteur, un petit matin gros et froid, un matin où il ouvrait sa grande sacoche jaune et pleine; soufflant de la buée en cherchant le courrier, j'ai ressenti un frisson qui a couru tout mon corps et m'a effarée. Un frisson qui m'a gelée sur place, un frisson qui s'est transformé en éclair et m'a foudroyé la nuque : j'ai compris que j'attendais vos lettres, j'attendais vos mots, j'attendais vos descriptions d'auberges, de routes, de famille française, de soupe au chou...
J'étais en train de vous attendre.
J'allais donc souffrir de vous.
Et je ne veux plus souffrir Jonathan.
En ce mois de décembre, j'ai couru à Paris, j'ai couru dans Fécamps, j'ai couru dans ma maison, j'ai couru dans la librairie pour me sauver de vous, vous abandonner sur vos petites routes aux arbres secs et noirs.
J'avais peur "

Katherine Pancol , Un homme à distance


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Katherine Pancol quote : Mais surtout, surtout Jonathan, un matin où passait le facteur, un petit matin gros et froid, un matin où il ouvrait sa grande sacoche jaune et pleine; soufflant de la buée en cherchant le courrier, j'ai ressenti un frisson qui a couru tout mon corps et m'a effarée. Un frisson qui m'a gelée sur place, un frisson qui s'est transformé en éclair et m'a foudroyé la nuque : j'ai compris que j'attendais vos lettres, j'attendais vos mots, j'attendais vos descriptions d'auberges, de routes, de famille française, de soupe au chou...<br />J'étais en train de vous attendre.<br />J'allais donc souffrir de vous.<br />Et je ne veux plus souffrir Jonathan.<br />En ce mois de décembre, j'ai couru à Paris, j'ai couru dans Fécamps, j'ai couru dans ma maison, j'ai couru dans la librairie pour me sauver de vous, vous abandonner sur vos petites routes aux arbres secs et noirs.<br />J'avais peur