Home > Author > Anselm of Canterbury >

" Certainement tu es la sagesse, la vérité ; tu es la bonté, le bonheur, l'éternité; tu es tout ce qui constitue le vrai bien. Toutes ces choses sont nombreuses, mon intelligence étroite et captive ne peut voir tant d'objets d'un seul coup, et jouir de tous à la fois. Comment donc, Seigneur, es-tu tous ces objets? Sont-ils tes diverses parties, ou chacun d'eux n'est-il pas tout entier ton essence? Car, tout ce qui est composé de parties n'est pas véritablement un. Il est, en quelque manière, plusieurs et différent de lui-même ; il peut être désuni et dans le fait et par la pensée, conditions étrangères à ta nature, au-dessus de laquelle on ne saurait rien concevoir. Il n'y a donc point de parties en toi, Seigneur ! Tu n'es pas multiple ; mais tu es tellement un et si complètement semblable à toi-même, que tu ne diffères en aucun point de ta propre nature. Bien plus, tu es l'unité véritable et absolue, indivisible même par la pensée. Ainsi donc, la vie, la sagesse, et toutes les autres vertus que nous avons énumérées, ne sont pas des parties de ton être, mais toutes ensemble ne font qu'un, et chacune est, tout entière, et ton essence et l'essence des autres. "

Anselm of Canterbury , Proslogion


Image for Quotes

Anselm of Canterbury quote : Certainement tu es la sagesse, la vérité ; tu es la bonté, le bonheur, l'éternité; tu es tout ce qui constitue le vrai bien. Toutes ces choses sont nombreuses, mon intelligence étroite et captive ne peut voir tant d'objets d'un seul coup, et jouir de tous à la fois. Comment donc, Seigneur, es-tu tous ces objets? Sont-ils tes diverses parties, ou chacun d'eux n'est-il pas tout entier ton essence? Car, tout ce qui est composé de parties n'est pas véritablement un. Il est, en quelque manière, plusieurs et différent de lui-même ; il peut être désuni et dans le fait et par la pensée, conditions étrangères à ta nature, au-dessus de laquelle on ne saurait rien concevoir. Il n'y a donc point de parties en toi, Seigneur ! Tu n'es pas multiple ; mais tu es tellement un et si complètement semblable à toi-même, que tu ne diffères en aucun point de ta propre nature. Bien plus, tu es l'unité véritable et absolue, indivisible même par la pensée. Ainsi donc, la vie, la sagesse, et toutes les autres vertus que nous avons énumérées, ne sont pas des parties de ton être, mais toutes ensemble ne font qu'un, et chacune est, tout entière, et ton essence et l'essence des autres.