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" Le genre d’image poignante qui me rappelait combien, pendant longtemps, j’avais détesté les appareils photo, ces machines cruelles à créer de la nostalgie. Leurs milliers de déclics trompeurs figeaient dans l’instant une spontanéité déjà évaporée. Pis, tels des fusils à double détente, ils n’atteignaient souvent leur cible que des années plus tard, mais touchaient toujours le cœur. Car, dans nombre d’existences, rien n’est plus fort que le passé, l’innocence perdue et les amours enfouies. Rien ne nous remue plus les tripes que le souvenir des occasions manquées et le parfum du bonheur qu’on a laissé filer "

Guillaume Musso , La fille de Brooklyn


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Guillaume Musso quote : Le genre d’image poignante qui me rappelait combien, pendant longtemps, j’avais détesté les appareils photo, ces machines cruelles à créer de la nostalgie. Leurs milliers de déclics trompeurs figeaient dans l’instant une spontanéité déjà évaporée. Pis, tels des fusils à double détente, ils n’atteignaient souvent leur cible que des années plus tard, mais touchaient toujours le cœur. Car, dans nombre d’existences, rien n’est plus fort que le passé, l’innocence perdue et les amours enfouies. Rien ne nous remue plus les tripes que le souvenir des occasions manquées et le parfum du bonheur qu’on a laissé filer